Archive for the ‘Pescher’ Category

Maman


En fait je commence par les photos les plus récentes…

D’abord, contrairement aux personnages de billets précédents,

elle est toujours vivante (…elle l’était au moment où j’écrivais l’article…).

Elle a complètement pété les plombs (Alzeihmer).

Elle nous vouvoie mon frère et moi….mais…

Elle ne se plaint plus de rien, rigole tout le temps,

elle est charmante…

A Nevers dans la maison de retraite spécialisée.

Elle qui a souffert de multiples douleurs toute sa vie,

et qui de ce fait a passé sa vie à se plaindre,

du moins la partie que j’en connais…

Et à  accaparer la vie des autres de manière fusionnelle et impudique…

C’est ainsi…

Elle est née le 7 août 1923 à Paris 14

De parents « montés » de la Nièvre.

Ils ont habité à Bagneux, puis dans le 14e, rue Larochelle, près de Montparnasse, c’était encore un quartier populaire…

Là c’était en vacances à Cayeux sur mer en 1931 !

bains d’eau salée car rachitique !

Cours Collinet à Paris…

Elle en a gardé un gout pour la danse toute sa vie, sans pour autant aller en voir, car elle n’aimait pas se distraire.

Avec son père Marcel Pescher.

Elle ne s’est jamais remise de sa disparition en 54.

Ils avaient une relation totalement fusionnelle

(encore, mais c’est le mot qui convient ).

14 ans…

Au même âge, avec sa mère qui n’a pas arrêté de la chaperonner tout sa vie !!!

Dans la Nièvre, Monceaux le Comte,

Auberge du Centre,

tenue par son grand père et sa grand mère,

Victor et Marie Tardivon.

Elle aimait bien son grand père et détestait sa grand mère…

Elle en a gardé une vraie haine pour le village

et la campagne en général.

D’autant qu’elle a passé une année scolaire là bas,

suite à une coqueluche, séparée de ses parents…

Elle en parlait souvent…

ça c’est pendant la guerre,

en 41 à paris avec sa mère et Dédé,

son cousin plus jeune qu’elle de 2 ans.

Ils ont toujours eu une relation passionnée bien que fort différents.

elle a été traumatisée par la guerre,

les bombardements…ne s’en est jamais remise.

En 45, elle a rencontré papa à Monceaux.

Il se reposait de ses 5 ans de captivité chez ses amis qui étaient les voisins et amis de la famille.

Elle qui disait détester les hommes…

coup de foudre…

Mariage en janvier 46…

(derrière, on aperçoit les men in black)

première grossesse puis drame,

Pascal meurt à la naissance,

nouveau traumatisme

1949 naissance de mon frère B.

1954 dispariton de mon grand père ;

ma grand mère

est de plus en plus présente à la maison ;

la tristesse et la dépression

envahissent la mère et la fille.

je crois qu’on peut parler de « deuil pathologique. »

1956, j’arrive…ça change les idées…

le sourire parfois…

1964

1971

1973

1974

1973

la déprime plus souvent…

mais c’est beaucoup moins photogénique…

1979 (Noël !!!)

1980 (Avignon)

1996, les derniers mois avec papa.

Octobre 2008


Décédée le 18 janvier 2010.

Pépé Marcel


 

 Pépé Marcel Pescher (1888-1954) (rappel : prononcer pêêêché).
En fait il se prénommait Charles, mais se faisait appeler Marcel.
Dessinateur industriel, travaillait aux forges de Guérigny (Nièvre) quand la guerre (1418) est arrivée.
Comme il faisait du syndicalisme, on l’a envoyé se faire tuer sur le front.
Il était vaguemestre : manque de bol, il ne s’est pas fait tuer !!
 
 
On lui avait attribué une "marraine de guerre", jeune fille qui envoyait des lainages, douceurs et surtout lettres. Il a ensuite rencontré sa marraine et l’a épousée : Gabrielle Tardivon, ma grand-mère…
Vive la guerre !!! 

 Après la guerre, il était proche du PCF, copain avec Benoît Frachon ;
j’ai cru comprendre qu’il s’en est éloigné ensuite.

 
 ça c’est avec sa fille Jacqueline (dite Ninou), ma mère.
Ils avaient une relation vachement fusionnelle.
Quand il est mort en 54, elle ne s’en est jamais remise…
 

 
 …sa femme non plus (ma grand-mère Gabrielle Tardivon) ne s’en est jamais remise :
de 54 à 82, elle n’a jamais pu faire le deuil.
Là c’est à Cayeux sur mer dans les années 30.

Pépé Marcel était un pêcheur passionné : que ce soit en île de France (il habitait à Paris 14e, rue La Rochelle) ou dans sa Nièvre natale, son loisir c’était la pêche.

En île de France, il allait avec famille et copains dans tous les étangs autour de Paris (Orsay, Vigneux, Ballancourt…)

 Là c’est la marette à Dirol. Vous savez, Dirol, où j’ai ma maison…Tout se rejoint, hein !!!

 
 En 1950, il a décidé avec Mamy de faire un voyage dans le midi
et surtout de prendre l’avion pour la première et la dernière fois…
Il est mort en 1954 d’une crise cardiaque : fumée, bonne chère….
Tout le monde l’a regretté, du moins tous ceux qui m’en parlent.
Bout en train, déconneur…
 Il paraît, mais ne le répétez pas, qu’il faisait "je te tiens tu me tiens par la barbichette" à ma grand-mère, mais bien avant qu’elle n’ait de la barbe…
 
 

  vieille tradition anticléricale : se moquer de curés…

 

 
 

Le deuxième bourg : les Chênes


Le deuxième bourg que j’ai des origines, que c’est "Les Chênes", hameau de Saint Saulge, à 35km du 1er bourg.
 

2008 avril 06 016

 

 
C’est là qu’habitaient mes autres arrières grands-parents maternels : François et Marie-louise Pescher (elle, jeune fille Lherot).
 

 
 
Là bas on prononce comme l’arbre fruitier.
 
En traînant bien : pêêêcher.
 
Mais leur fils, Marcel, mon grand-père se faisait appeler en prononçant à l’allemande.
 
Pourquoi ?
 
François était un ancien gendarme, tellement rigide paraît-il, qu’il aurait été capable de verbaliser sa femme ou son fils.
 

 
La maison des Chênes a été vendue dans les années 50 pour 700.000F de l’époque.
 
Je n’ai pas connu ces arrières grands-parents, ni leur fils mon grand  père maternel, disparu en 1954.
 
Je passe souvent par Saint Saulge quand je me rends à Nevers, où réside encore ma mère, mon frère et ma belle soeur.
 
Même que le "massif de Saint Saulge" il a une spécificité géologique : je cite (tout le monde s’en fout)
"Le massif de Saint-Saulge est un petit horst granitique au coeur des terrains jurassiques du Nivernais qui s’allonge du nord au sud sur 20 km environ, pour une largeur n’excédant pas 5 km. Les parties les plus élevées, correspondant à des surfaces aplanies, ont une altitude voisine de 400 m. DHIEN (1943, 1946) a donné un bref aperçu de la flore et une liste des Bryophytes (sphaignes exceptées). La végétation est de type prairial bocager sur les bordures de granite et granodiorite fortement arénisés, au sud près de Rouy, aux alentours de Saint-Saulge à l’est et de Saint-Franchy à l’ouest. Ailleurs, sur la majeure partie du massif formée de microgranite injecté de rhyolite, où l’altération est plus faible, la forêt feuillue domine, parsemée de plantations de résineux (Douglas principalement)."
 
Putain, on n’y comprends rien…